20, Mar 2023
OBSERVATOIRE DES FAMILLES DE L’AUDE

L’Unaf a publié, dans le cadre de son Observatoire des familles, une enquête thématique inédite réalisée auprès de 2500 parents sur l’ensemble du territoire métropolitain à l’automne 2022 sur la conciliation vie familiale-vie professionnelle. Réalisée par l’institut Opinion Way, elle a été complétée par des échantillons de parents dans 39 départements et 9 régions afin de dégager les spécificités ou les ressemblances entre territoires.

Comment les familles du département de l’Aude réussissent-elles à concilier leur vie familiale avec leur vie professionnelle ?

C’est à cette interrogation que répond la nouvelle enquête de l’Observatoire des familles de l’Aude.

Découvrez les résultats de cette enquête menée en collaboration avec l’UNAF, l’URAF et le média Opinion Way.

Un constat sur la situation des familles audoises en comparaison avec celles du territoire et des réactions et propositions du réseau Unaf/Uraf/Udaf.

1. Les difficultés de conciliation se sont accrues depuis quinze ans. Les parents témoignent de difficultés récurrentes bien au-delà de la petite enfance et particulièrement autour des années d’entrée à l’école. Les conditions de la conciliation ont tendance à se dégrader, à compliquer la vie des parents et nécessitent un réinvestissement bien au-delà des seuls enfants de 0 à 3 ans.

2. Beaucoup de parents réduisent leur activité professionnelle pour s’occuper de leurs enfants et c’est encore plus vrai des jeunes générations. Cela confirme un besoin de temps, y compris pour les pères. D’autres parents y renoncent surtout par crainte des conséquences financières. Pour l’Unaf, un congé parental mieux indemnisé, notamment durant les premiers mois de l’enfant, répondrait à leurs attentes.

3. Le coût de l’accueil est un vrai frein à l’emploi et est cité par les parents, quelle que soit leur catégorie sociale, tant comme raison d’interruption d’activité que comme attente vis-à-vis des pouvoirs publics. Le Service Public de la Petite Enfance, promesse présidentielle réitérée par la Première Ministre, devra certes englober la mise à disposition de services d’accueil, mais aussi la question du coût abordable pour toutes les familles.

4. Les attentes sont fortes vis-à-vis des employeurs, principalement en termes de flexibilité des horaires et de télétravail, mais elles sont différenciées selon les territoires et les catégories professionnelles. Pour l’Unaf, la question de la conciliation doit trouver sa place dans la négociation collective, comme l’a énoncé récemment le ministre M. Combe, en parlant de « responsabilité familiale des entreprises ».

Mesurer et comprendre les difficultés concrètes auxquelles se heurtent les parents sur les territoires pour concilier leurs vies familiale et professionnelle, permet à l’Unaf d’interpeller les acteurs publics et privés notamment dans le cadre de la concertation sur le Service public de la Petite Enfance et d’ouverture des Assises du travail.

En conclusion : « Pour améliorer la vie quotidienne des parents, l’Unaf met toute son énergie pour faire bouger les lignes. A travers toutes les concertations, toutes ses représentations, nous militons pour que chaque parent puisse s’occuper de ses enfants sans sacrifier son pouvoir d’achat. » Marie-Andrée Blanc, Présidente de l’Unaf